fbpx

La ruée vers l’or

La ruée vers l’or

La ruée vers l’or 2092 2560 En Exergue, le sport est une littérature à part entière

Par Ernest Pignon-Ernest et Pierre-Louis Basse

Parution le 26 avril 2024

Collection Beaux livres

Extrait

C’est d’abord l’histoire d’une rencontre. Celle entre Ernest Pignon-Ernest, l’un des plus grands plasticiens français, connu pour avoir été l’un des précurseurs de l’art urbain, récemment installé à l’Académie des Beaux-Arts, et Pierre-Louis Basse, écrivain à la vingtaine d’ouvrages, fervent amoureux du sport et qui n’a jamais cessé d’en faire un objet culturel à part entière.

Cette rencontre sonne comme une évidence. L’un proposant plus d’une centaine de dessins. C’est le travail d’un Maître. L’autre lui prêtant sa plume. Et quelle plume là encore ! Le résultat : un livre où une trentaine de figures de l’olympisme, d’Owens à Riner en passant par Zátopek, Fosbury, Besson, Comăneci, Spitz, Borzov ou Clay, sont sublimées. Un ouvrage qui raconte les Jeux olympiques à travers celles et ceux qui ont créé une rupture dans l’art de leur sport.

Un livre unique.

39,90Ajouter au panier

Les jeux se dessinent

Thierry Rey

Il ne faut jamais faire de projets, surtout en ce qui concerne l’avenir. » Certains traits d’humour peuvent coller aux basques d’un gamin qui n’a jamais eu froid aux yeux. Tenez : c’est jour de bac pour l’élève Thierry Rey. Il raconte : « Je me suis levé ce matin. J’ai vu qu’il pleuvait et que ça caillait dehors. Du coup, je me suis recouché. » On dirait le début d’un bon roman de gare. Le jeune Thierry prit le bon train. Le futur champion olympique devait avoir dix-sept ans. Il préférait mettre des ippons sur le tatami à l’INSEP plutôt qu’aller à la pêche à un diplôme dont il ne parvenait pas à mesurer l’importance. C’est un 1 er avril qu’il débuta le judo. Il avait onze ans. Il était tout sauf un poisson. Plutôt une promesse de muscles et de malice. Avec Thierry Rey, on pourrait ajouter cette jolie devise de Picasso : « Je ne cherche pas, je trouve. »
La ruée vers l’or.

Michael Phelps

Avec Michael Phelps, c’est autre chose… Une fois posé devant nous le chiffre effarant de vingttrois médailles d’or, et tous ces rendez-vous olympiques qui défilent – Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016 –, c’est en effet une sorte d’homme limite que nous abordons. C’est si vrai qu’au bord du bassin, les commentateurs se régalent à coups de comparaisons de grands fonds marins : pour Phelps, c’est le terme de requin qui domine.
Requin… Depuis Les Dents de la mer, véritable aspirateur à trouille du génial Steven Spielberg, franchement, il y a des hommages plus rassurants… Phelps, immense prédateur ? Dévoreur ? Avaleur ? Déchiqueteur ? On peut affirmer, sans vraiment se tromper, qu’il fut un peu tout cela, mais d’une manière absolument inoffensive.
La ruée vers l’or.

Teddy Riner

C’est une forme d’enchantement. Cet homme si grand – 2 m 04 –, si lourd – 130 à 150 kilos –, qui danse là-bas pour fêter son titre de champion olympique… Londres 2012, Rio 2016, au fond, qu’importe. Une fois alignés les onze titres de champion du monde, le premier sacre à dix-huit ans, les conquêtes européennes, les tournois prestigieux, c’est ailleurs que le regard devrait se poser. On dirait que l’accumulation des titres boursoufle une gloire nichée dans quelques replis fabuleux. On voudrait remonter le temps de cet ours si merveilleusement bien léché.
La ruée vers l’or.

Marie-José Pérec

Ces Jeux olympiques ressemblent à ces villas d’enfance que nous avons tant aimées. On chavire de revoir toute cette beauté. Cette fulgurance d’un été. Comme le temps passe. Ainsi des rendez-vous que Marie-José Pérec nous offrait, en 1992 et 1996. Barcelone tout d’abord. Puis Atlanta. Quand on disait Marie-Jo… Cette femme était belle comme l’éclair d’un sprint. Une flèche nonchalante. On dirait qu’Ernest l’a regardée partir. Souvent, un trac de folie lui soulevait le cœur, juste avant l’épreuve. Capable de rendre son petit déjeuner dans la chambre d’appel, quelques instants avant le départ. Puis le trac laissait la puissance et la grâce prendre les commandes de sa destinée.
La ruée vers l’or.

Abebe Bikila

Il a vingt-huit ans, cet inconnu, et il court pieds nus sur le bitume de Rome. C’est simple comme bonjour : les chaussures de sport lui donnent des ampoules. Certes, il y a cette accélération effarante au 41e kilomètre – au revoir et merci à celui qui était le grand favori de l’épreuve, le Marocain Abdeslam Radi –, certes encore, le record du monde du marathon va tomber. Mais il y a autre chose derrière ce moment Bikila. Nul besoin de sonoriser les quelques derniers cent mètres de l’épreuve.
La ruée vers l’or.

Les auteurs

Ernest Pignon-Ernest et Pierre-Louis Basse

Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis plus de cinquante ans, il a fait des murs de la cité son terrain de jeu favori. Il est l’initiateur du street art. Il siège à l’Académie des Beaux-arts depuis le 9 novembre 2023.

Pierre-Louis Basse est né à Paimbœuf en 1958. Journaliste et écrivain, il est un grand spécialiste du sport et de l’histoire. Il a notamment publié le très remarqué Guy Môquet, une enfance fusillée.

Ernest Pignon-Ernest n’avait jamais dessiné sur le sport, si l’on excepte une affiche pour le tournoi de Roland-Garros. C’est aussi ce qui rend cet ouvrage d’autant plus précieux. Ajoutez à cela les mots de Pierre-Louis Basse et vous obtenez un objet d’art, indispensable à l’approche des JO de Paris.

Close Cart
Back to top